La CIJ déplore l’annonce d’une guerre d’agression contre l’Irak

La CIJ déplore l’annonce d’une guerre d’agression contre l’Irak

La CIJ exprime aujourd’hui sa profonde consternation alors qu’un nombre restreint d’Etats se tiennent prêts à lancer une invasion de l’Irak qui, au regard du droit international, est illicite et constituerait une guerre d’agression.

Les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l’Espagne ont notifié leur intention de recourir à la force, et ce, même sans résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies. Il n’y a aucune autre base juridique possible à une telle intervention.

En l’absence d’une autorisation du Conseil de sécurité, aucun Etat ne saurait recourir à la force contre un autre Etat, sauf en cas de légitime-défense, en réponse à une attaque armée.

« Cette interdiction du recours à la force a été consacrée dans la Charte des Nations Unies en 1945 pour une bonne raison : empêcher les Etats de recourir à la force selon leur bon vouloir », a rappelé Louise Doswald-Beck, Secrétaire-générale de la CIJ.

Une guerre sans un mandat du Conseil de sécurité constituerait une violation flagrante et caractérisée de l’interdiction du recours à la force. La résolution 1441 du Conseil de sécurité n’autorise pas le recours à la force.

Lors de son adoption, la Chine, la France et la Russie, trois membres permanents du Conseil de sécurité, ont fait une déclaration interprétative soulignant que la résolution exclut tout recours automatique à la force.

Il demeure que 9 membres du Conseil de sécurité, dont les 5 membres permanents, doivent approuver le recours à la force, ce qui n’est définitivement pas le cas l’espèce.

Selon Ian Seiderman, Conseiller juridique à la CIJ : « le régime actuel en Irak s’est sans aucun doute rendu coupable de violations massives et systématiques des droits de l’homme.

Cependant, cette situation accablante des droits de l’homme ne constitue pas en elle-même une base juridique justifiant un recours à la guerre.

Il existe des mécanismes appropriés pour répondre à ces violations massives et systématiques : leur qualification comme crimes internationaux et le recours aux mécanismes de mise en œuvre de la responsabilité pénale tels que la Cour pénale internationale ».

Le pouvoir du Conseil de sécurité d’autoriser le recours à la force n’est pas illimitée. Le Conseil ne peut autoriser un tel recours que dans le but de maintenir la paix et la sécurité internationales.

Selon l’interprétation correcte des Etats actuellement opposés au recours à la force, la qualification d’une situation comme menace à la paix et à la sécurité internationales doit être fondée sur des critères objectifs suffisants.

Or, les preuves avancées par les Etats poussant à la guerre ne sont pas convaincantes.

Par conséquent, la Commission internationale de juristes prie instamment les gouvernements des Etats-Unis, du Royaume-Uni, d’Espagne et autres, même à ce stade tardif, de reconsidérer leurs choix politiques et de renoncer au recours illégal à la force contre l’Irak.

Terrorismo y derechos humanos, no 2 : nuevos retos y viejos peligros

Terrorismo y derechos humanos, no 2 : nuevos retos y viejos peligros

A raíz de los atentados del 11 de septiembre de 2001 en los Estados Unidos de América, la lucha contra el terrorismo se convirtió en una de las prioridades de la comunidad internacional en su conjunto.

También es uno de los temas principales, si no predominantes, de los debates de los diversos foros intergubernamentales.

La lucha contra el terrorismo ha conocido un desarrollo vertiginoso: se han tomado numerosas medidas y decisiones a escala internacional y nacional.

En el plano intergubernamental y en el nacional, numerosas iniciativas ya se han adoptado o se encuentran en proceso de adopción. La mayoría se relaciona con la definición del crimen de terrorismo, con la cooperación judicial y policial, y con la extradición.

Muchas de ellas suponen lesiones graves en materia de derechos humanos, del Derecho Internacional Humanitario y del derecho de asilo.

terrorism-publication-2003-spa  (full text in Spanish, PDF)

Terrorisme et droits de l’Homme, no 2: nouveaux défis et vieux dangers 

Terrorisme et droits de l’Homme, no 2: nouveaux défis et vieux dangers 

Depuis les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis d’Amérique, la lutte contre le terrorisme est devenu une des priorités de l’ensemble de la communauté internationale et un des thèmes majeurs, sinon dominant des débats des différents forums intergouvernementaux.

La lutte contre le terrorisme a connu une accélération vertigineuse: de nombreuses mesures et décisions ont été prises à l’échelon international ainsi que national.

Un grand nombre d’initiatives, tant sur le plan intergouvernemental que national, a déjà été adopté ou est en cours de l’être.

Ces initiatives ont trait, pour la plupart, à la définition du crime de terrorisme, à la coopération judiciaire et policière et à l’extradition. Un nombre considérable d’entre elles a de graves conséquences en matière de droits de l’homme, de droit international humanitaire et droit d’asile.

terrorism-publication-2003-fra (Texte complet en PDF)

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