Trois femmes d’exception nominées pour le Prix Martin Ennals 2020

Trois femmes d’exception, Huda Al-Sarari, Norma Ledezma et Sizani Ngubane, sont les finalistes du Prix Martin Ennals 2020, reflet de la place désormais prépondérante occupée par les femmes dans la défense des droits humains. La CIJ est membre du jury.

Au Yémen, Huda Al-Sarari dénonce l’existence de prisons secrètes et nombreux cas de torture.

Au Mexique, Norma Ledezma lutte contre les féminicides et cas de disparitions.

En Afrique du Sud, Sizani Ngubane milite pour l’accès des femmes à l’éducation et à la terre.

Trois femmes nominées: une première

Le Prix Martin Ennals récompense chaque année des défenseur-euse-s des droits humains issus des quatre coins du globe et qui se distinguent par leur profond engagement – souvent, au péril de leur vie. Pour l’édition 2020, le Jury a nominé pour la première fois trois femmes qui défendent les droits fondamentaux de leurs communautés, dans des contextes sensibles.

« La Fondation Martin Ennals est fière de rendre hommage au travail courageux de trois femmes. Pour le Prix Martin Ennals 2020, le choix de notre Jury reflète l’élan mondial toujours plus important des individus -quel que soit leur genre- engagés pour le respect des droits humains et des droits des femmes en particulier », note Isabel de Sola, Directrice de la Fondation Martin Ennals.

Les finalistes 2020 « Les finalistes du Prix Martin Ennals 2020 œuvrent sur des continents distincts, mais les trois ont en commun leur résilience, leur détermination, leur très grande rigueur et enfin, l’impact positif et concret de leur travail », précise Hans Thoolen, Président du Jury.

Les finalistes

Au Yémen, alors que le conflit fait rage depuis 2005, Huda Al-Sarari, une avocate yéménite a dévoilé l’existence de nombreux centres de détentions secrets où les pires violations des droits humains ont été commises : tortures, disparitions ou encore exécutions sommaires.

En Afrique du sud, les femmes font face à une discrimination qui se traduit par une violence de genre largement répandue. Dans les communautés rurales, elles sont fréquemment expropriées de leurs terres, privées d’éducation et d’accès à la justice. Sizani Ngubane a fédéré une organisation de plus de 50’000 femmes issues des zones rurales de son pays et se bat avec succès depuis plus de 40 ans pour la reconnaissance de leurs droits.

Au Mexique, l’état de droit chancelant, la population civile paie le prix fort de la violence et de l’impunité généralisées qui en résultent. Les femmes sont les premières victimes, avec plus de 3’500 féminicides commis chaque année. Norma Ledezma, mère d’une des victimes, met toute son énergie pour accompagner les familles de l’état de Chihuahua dans leur accès à la justice.

Les finalistes ont été sélectionnées par les dix organisations membres du jury: la CIJ, Amnesty International, Human Rights Watch, Human Rights First, International Federation for Human Rights, World Organisation Against Torture, Front Line Defenders, EWDE Germany, International Service for Human Rights et HURIDOCS.

Le Prix Martin Ennals 2020 sera décerné à l’une des trois finalistes le 19 février 2020 lors d’une soirée publique et retransmise en direct. L’événement est organisé par la Ville de Genève qui, fidèle à son engagement en faveur des droits humains, soutient le Prix depuis de nombreuses années.

Contact

Olivier van Bogaert, Directeur Médias & Communication, représentant de la CIJ dans le jury du MEA, t: +41 22 979 38 08 ; e: olivier.vanbogaert(a)icj.org

Universal-MEA2020bios-News-2019-FRE (bios complètes des finalistes, PDF)

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