Guatemala: the ICJ strongly condemns the attack against the Deputy Prosecutor for Human Rights

Guatemala: the ICJ strongly condemns the attack against the Deputy Prosecutor for Human Rights

The ICJ strongly condemns the attack against the Deputy Prosecutor for Human Rights, Sonia Elizabeth Montes Valenzuela, carried out on 15 February by unknown gunmen in the central Zone 1 of Guatemala City.

Sonia Montes was on her way to work at the Public Prosecutors Office when two gunmen on motorbikes drove past and fired six bullets into the car.

Fortunately both Sonia Montes and her driver, Néstor Valdes Antonio, were unharmed.

“This is a vile attack against the justice system in Guatemala and the whole human rights movement in the country. These types of attacks seek to destabilize democracy and the rule of law,” Ramón Cadena, the ICJ Director stated.

“We call on President Jimmy Morales to carry out a full and impartial investigation in order to identify the material and moral authors of these acts,” he added.

The ICJ also expresses its solidarity with the families of the victims of the attack and with the Attorney General, Thelma Aldana, and the Commissioner of the International Commission against Impunity (CICIG), Iván Velásquez.

The Public Prosecutors’ Office and the CICIG are working tirelessly to investigate crimes and to end impunity and corruption in Guatemala.

Thailand: immediately stop criminal defamation complaint against torture victim

Thailand: immediately stop criminal defamation complaint against torture victim

Thailand should immediately cease misusing criminal and civil defamation laws to legally harass victims, human rights defenders and journalists who raise allegations of torture or other ill-treatment, the ICJ said today.

Yesterday, the Director of the Internal Operations Security Command (ISOC) Region 4, Lt. Gen. Piyawat Nakwanich, reportedly authorized Lt. Col. Seathtasit Kaewkumuang to lodge defamation complaints against Isma-ae Tae, a founder of Patani Human Rights Organization (HAP).

ISOC is responsible for security operations in Thailand’s deep South.

“It is astonishing that after all of the Government’s repeated commitments to address allegations of torture and protect victims and human rights defenders, ISOC is now misusing the justice system to legally harass an alleged victim of torture,” said Kingsley Abbott, the ICJ’s Senior International Legal Adviser for Southeast Asia.

“Thailand should immediately stop these defamation complaints against Isma-ae Tae and ensure an investigation that meets international law and standards is conducted into all allegations of torture or other ill-treatment without delay,” he added.

The accusations relate to a TV program entitled “Policy by People” that aired on the Thai PBS channel on 5 February 2018 in which Isma-ae Tae described being tortured and ill-treated by Thai soldiers when he was a student in Yala, located in Thailand’s restive deep South.

Criminal defamation in Thailand carries a maximum penalty of two years imprisonment and a fine of up to 200,000 Baht (USD $6,300).

 The imposition of harsh penalties such as imprisonment or large fines under these laws has the effect of discouraging victims of torture or other ill-treatment from coming forward to seek the remedies and reparations to which they are entitled under international human rights law binding on Thailand, the ICJ said.

The complaints were made against the backdrop of a ruling by the Supreme Administrative Court on 19 October 2016, which ordered the Royal Thai Army and the Defence Ministry to pay 305,000 baht (USD $9,700) compensation to Isma-ae Tae, after it found he was “physically assaulted” during detention and had been illegally detained for nine days – exceeding the limit of seven days permitted under Martial Law Act B.E. 2457 (1914) (Martial Law).

“Even more astonishing is that a superior Thai court has already found that the military physically assaulted Isma-ae Tae and awarded him compensation, which only serves to highlight the injustice of these complaints”, added Abbott.

In 2008, Isma-ae Tae was arrested pursuant to Martial Law and allegedly tortured in order to purportedly extract a confession in relation to a national security case. To date, no perpetrators have been brought to justice.

Contact

Kingsley Abbott, Senior International Legal Adviser, ICJ Asia Pacific Programme, t: +66 94 470 1345, e: kingley.abbott@icj.org

Thailand-Isma-ae Tae defamation case-News-Press releases-2018-ENG (full story with additional information, in PDF)

Thailand-Isma-ae Tae defamation case-News-Press releases-2018-THA (Thai version of full sory, in PDF)

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Égypte : l’élection présidentielle est prévue dans un contexte ni libre ni équitable

Égypte : l’élection présidentielle est prévue dans un contexte ni libre ni équitable

Le gouvernement égyptien a piétiné les conditions minimales pour que des élections libres et équitables aient lieu les 26-28 mars 2018 lors du vote pour la présidence, ont annoncé aujourd’hui la CIJ et treize organisations internationales et régionales de défense des droits humains.

Le gouvernement du président Abdel Fattah al-Sissi ne cesse d’étouffer les libertés fondamentales. Il a également arrêté des candidats potentiels et effectué des rafles parmi leurs partisans.

« Les alliés de l’Egypte devraient aujourd’hui dénoncer publiquement la mascarade que sont ces élections, plutôt que de continuer à offrir un soutien inconditionnel à un gouvernement présidant à la pire crise des droits humains que le pays ait connue depuis des décennies », ont déclaré les organisations.

Les États-Unis, l’Union européenne et les États européens, qui fournissent une aide financière substantielle au gouvernement égyptien, devraient systématiquement intégrer les droits humains dans leurs relations avec l’Égypte.

Ces pays devraient mettre fin à toute assistance en matière de sécurité pouvant être utilisée dans le cadre de la répression interne, et axer leurs efforts sur l’amélioration concrète des droits fondamentaux.

La répression en amont de l’élection présidentielle égyptienne est une escalade substantielle dans un environnement politique qui nie le droit des individus à la participation politique et à la liberté d’expression, d’association, et de rassemblement pacifique.

Les autorités égyptiennes devraient immédiatement libérer toutes les personnes arrêtées pour avoir participé à des campagnes politiques ou avoir déclaré leur intention de se présenter aux élections présidentielles, appellent les organisations.

Les autorités ont successivement éliminé les principaux concurrents ayant annoncé leur intention de se présenter à la présidentielle. Ils ont ainsi arrêté deux candidats potentiels, le général à la retraite Sami Anan et le colonel Ahmed Konsowa.

Un troisième candidat potentiel, Ahmed Shafiq, ancien Premier ministre et commandant de l’armée de l’air, aurait été placé en résidence surveillée non déclarée dans un hôtel jusqu’à ce qu’il se retire de la course.

Deux autres candidats potentiels, l’avocat des droits humains Khaled Ali ainsi qu’un ancien membre du parlement, Mohamed Anwar al-Sadat, ont fait marche arrière mettant en cause l’environnement répressif, la sécurité de leurs partisans et les manipulations gouvernementales.

Le seul candidat actuel contre le président al-Sissi est Moussa Mostafa Moussa, le chef du parti Al-Ghad, qui soutient le gouvernement. Il a enregistré sa candidature le 29 janvier, dernier jour possible, après des efforts des députés pro-gouvernementaux pour le convaincre de se présenter.

Jusqu’à la veille de sa candidature, il était membre d’une campagne soutenant al-Sissi pour un second mandat. Dans ce contexte, le droit de tout citoyen à se présenter librement et à voter lors d’élections traduisant la libre expression de la volonté des électeurs, semble dénué de sens.
Ces actions gouvernementales contreviennent à la Constitution égyptienne et constituent une violation manifeste de ses obligations et engagements internationaux, notamment du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) et de la Déclaration de 2002 de l’Union africaine sur les principes régissant les élections démocratiques en Afrique.

L’article 25 du PIDCP et l’article III de la Déclaration de l’Union africaine lient la participation politique, en tant qu’électeur et candidat, aux libertés de réunion, d’expression et d’association.

Un manuel de l’Union européenne pour les observations électorales, détaillant les normes pour des élections équitables, rappelle que ce sont des droits « sans lesquels [les élections] ne peuvent pas être exercées de manière significative ».

L’actuel climat de représailles contre les voix dissidentes et la répression croissante à l’encontre des défenseurs des droits humains et des organisations indépendantes de défense des droits ont rendu extrêmement difficile l’observation efficace des élections par des organisations nationales et étrangères.

Les médias ont indiqué que le nombre d’organisations ayant obtenu l’autorisation de surveiller les élections était inférieur de 44% à celui de la dernière élection présidentielle en 2014. Le nombre de demandes a en général également diminué.

Plusieurs partis d’opposition ont appelé au boycott des élections. Un jour plus tard, le Président al-Sissi a menacé d’utiliser la force, y compris l’armée, contre ceux qui minent la « stabilité et la sécurité égyptiennes ».

Le 6 février, le parquet général a ordonné une enquête visant 13 des principaux dirigeants de l’opposition, les accusant d’appeler à « renverser le régime au pouvoir ».

« Sept ans après le soulèvement de 2011 en Egypte, le gouvernement se moque des droits fondamentaux pour lesquels les manifestants se sont battus, » ont déclaré les organisations.

Et d’ajouter: « Le gouvernement égyptien prétend être dans une “transition démocratique” mais s’en éloigne à chaque élection. »

Contact

Said Benarbia (anglais, français, arabe) : t: + 41-22-979-3817 ; ou e: said.benarbia(a)icj.org

Organisations signataires :

Cairo Institute for Human Rights Studies

CIVICUS “World Alliance for Citizen Participation”

CNCD-11.11.11

Commission internationale de juristes

EuroMed Droits

Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH)

Human Rights First

Human Rights Watch

International Service for Human Rights

Organisation mondiale contre la torture (OMCT)

Project on Middle East Democracy

Reporters sans frontières (RSF)

Robert F. Kennedy Human Rights

Solidar

Egypte-Election présidentielle dans un contexte ni libre ni équitable-Communiqué de presse-2018-FRA (Communiqué de presse complet en PDF)

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