La CIJ préoccupée par les récents événements au Ghana
La Commission Internationale de Juristes a adressé à Son Excellence Nkrumah, Président du Ghana, un télégramme concernant les arrestations qui viennent d’être annoncées.
Sir Leslie Munro, Secrétaire Général de la Commission, affirme que la Commission a appris avec une profonde consternation la récente nouvelle de l’arrestation d’éminents avocats et de nombreuses autres personnalités et, considérant l’inquiétude que cette mesure suscite au sein de la communauté juridique du monde entier, demande instamment des précisions sur les charges retenues contre les inculpés:
“LA COMMISSION INTERNATIONALE DE JURISTES DONT J’AI L’HONNEUR D’ETRE LE SECRETAIRE GENERAL VIENT D’APPRENDRE AVEC UNE PROFONDE CONSTERNATION L’ARRESTATION D’EMINENTS JURISTES ET DE NOMBREUSES AUTRES PERS0NNALITES PARMI LESQUELLES JOE APPIAH, VICTOR OWUSU, J. B. DANQUAH, CE DERNIER PRESIDENT DE FREEDOM AND JUSTICE, SECTION NATIONALE GHANEENNE DE LA COMMISSION INTERNATIONALE DE JURISTES STOP CONSIDERANT L’INQUIETUDE QUE CETTE MESURE SUSCITE AU SEIN DE LA COMMUNAUTE JURIDIQUE DU MONDE ENTIER ET REPONDANT AUX REQUETES ADRESSEES A LA COMMISSION, JE DEMANDE INSTAMMENT ET RESPECTUEUSEMENT DES PRECISIONS RELATIVES AUX CHARGES RETENUES CONTRE LES AVOCATS SUS-NOMMES ET LES AUTRES PERSONALITES.
signé: SIR LESLIE MUNRO
SECRETAIRE GENERAL”
La Commission internationale de Juristes est une organisation internationale non gouvernementale qui jouit du statut consultatif auprès des Nations Unies et qui groupe actuellement plus de quarante mille magistrats, avocats, professeurs de droit, dans toutes les parties du monde. Elle s’emploie principalement à promouvoir et faire respecter la Primauté du Droit. La Commission diffuse ses publications périodiques ou non-périodiques (Revue, Nouvelles, Bulletin) et s’est fait représenter par des observateurs au Procès de Trahison en Afrique du Sud, au Procès turc de Yassiada, au Procès Eichmann en Israël de même qu’à des procès politiques en Espagne et ailleurs. Ses rapports sur les violations de la Primauté du Droit en Hongrie et au Tibet ont été soumis et discutés aux Nations Unies.