Les juges Wilson et Abella ont été choisies comme lauréates du Prix de la justice 2003 par le comité consultatif de la Fondation, lequel se compose de sept éminents juristes et procureurs internationaux.
Parmi eux on trouve notamment Sir Anthony Gubbay, ancien juge en chef du Zimbabwe et premier lauréat du Prix de la justice, qui a été l’invité spécial de la CIJ Canada en août 2001.
Claire L’Heureux-Dubé, ancienne juge de la Cour suprême du Canada et ancienne présidente de la Commission internationale de juristes, était sur place pour présenter Mme la juge Abella, qui a accepté le Prix en son nom et au nom de sa co-lauréate.
Dans son allocution, Mme la juge L’Heureux-Dubé a rendu hommage aux deux juges en rappelant qu’elles étaient toutes deux « des sources d’inspiration, des femmes de principe, des juges impartiales et profondément respectueuses des valeurs fondamentales de notre société.
Elles représentent le meilleur de la profession juridique et leurs jugements comme leurs écrits ont apporté une vision réellement différente et inédite tant pour notre pays que pour le reste du monde, particulièrement pour tout ce qui concerne la compréhension, l’interprétation et l’application de la notion d’égalité, soit la clé de voûte de tout système de justice digne de ce nom. »
Le 8 octobre, à Marrakech (Maroc), lors d’une cérémonie patronnée par Sa Majesté Mohammad VI, le roi du Maroc, le Prix de la justice 2003 a été décerné par la Fondation Peter Gruber à deux éminentes juges canadiennes, membres et supporters de longue date de la CIJ Canada.
Rosalie Abella, de la Cour d’appel de l’Ontario, et Bertha Wilson, ancienne juge de la Cour suprême du Canada, partagent ce prix prestigieux décerné pour récompenser leur engagement et leur dévouement passionné envers la justice sociale, l’égalité et les droits de la personne.
Voici une citation extraite du discours de la Fondation Peter Gruber annonçant les lauréates du Prix 2003 : « Mesdames les juges Wilson et Abella ont réussi à supprimer les obstacles limitant la participation des femmes au système judiciaire et ont enrichi la jurisprudence, tant au Canada qu’à l’étranger, grâce à leur vision et à leur manière d’être profondément originales.
Elles ont fait avancer la jurisprudence de l’égalité et élaboré des concepts de responsabilité publique envers la protection des droits de la personne. Elles ont mis en lumière la nécessité d’éliminer la discrimination exercée contre des groupes historiquement défavorisés de manière systémique.
En leur qualité de défenseurs de la justice, elles sont, de par leurs fonctions judiciaires et leurs activités d’intérêt public, de véritables modèles d’inspiration pour les générations actuelles et futures. »
Peter Gruber, créateur de la fondation qui porte son nom, a chaleureusement parlé de la vision et du courage exceptionnels des juges Wilson et Abella qui les ont guidées tout au long de leur carrière.
« Dans tous les domaines, elles sont des sources d’inspiration et illustrent parfaitement la notion de contributions profondément désintéressées et vouées à la cause de la justice internationale et à la règle de droit. »
En réagissant à la remise de leur prix, Mesdames les juges Wilson et Abella se sont montrées comme à l’accoutumée humbles et modestes. Madame la juge Wilson a déclaré: « Ce fut vraiment une surprise aussi merveilleuse qu’inattendue à l’annonce que j’avais reçu le Prix de la justice Peter Gruber.
Mais je me suis sentie doublement honorée de partager ce prix avec mon amie la juge Abella, que je connais et admire depuis de nombreuses années déjà. »
De son côté, Mme la juge Abella a déclaré : « Je me suis sentie profondément honorée d’avoir été associée, pour recevoir ce prix, à une personne que j’admire tant, Bertha Wilson. »
La CIJ Canada est extrêmement fière de Bertha Wilson et de Rosalie Abella qui, sans conteste, méritent grandement ce prix pour le travail remarquable qu’elles ont accompli au Canada et à l’étranger.