Maroc : Un pouvoir judiciaire pleinement indépendant doit être mis en place

Maroc : Un pouvoir judiciaire pleinement indépendant doit être mis en place

Aujourd’hui, la CIJ, la FIDH et le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH) ont appelé les autorités marocaines à réformer le système judiciaire en profondeur et à le mettre en conformité avec les normes internationales.

Les réformes devraient viser à mettre un terme au contrôle effectif de l’exécutif sur le Conseil supérieur de la magistrature ; à réformer le statut des magistrats ; garantir l’indépendance des procureurs et retirer aux tribunaux militaires leur compétence pour juger des civils.

Cette déclaration intervient au terme d’une mission de haut niveau effectuée au Maroc par les trois organisations afin d’évaluer le cadre juridique actuel et son respect des principes relatifs à l’indépendance, l’impartialité et la responsabilité du pouvoir judiciaire. Dans un mémorandum adressé aux autorités marocaines, les organisations ont formulé 20 recommandations spécifiques portant sur la réforme.

« Les autorités marocaines devraient amender la législation afin de mettre fin au contrôle global exercé sur la carrière des juges, notamment leur nomination, promotion et les procédures disciplinaires à leur encontre, et devraient adopter une nouvelle loi portant sur le Conseil supérieur de la magistrature » a déclaré Souhayr Belhassen, Présidente de la FIDH.

Par ailleurs, le code militaire marocain étend la juridiction des tribunaux militaires pour juger des civils, et ce, en contradiction avec le droit et les normes internationales. Il ne prévoit pas de garanties à un procès équitable par un tribunal compétent et indépendant, notamment les droits à la défense et de faire appel.

Morocco-Independent Judiciary-press release-2013-Fr (Communiqué de presse complet en PDF)

Morocco-Mémorandum sur la réforme du pouvoir judicaire-mission report-2013-fr  (Texte complet en PDF)

Tunisie: le projet de Constitution devrait être modifié

Tunisie: le projet de Constitution devrait être modifié

Dans un nouveau rapport, la CIJ appelle les autorités, en particulier l’Assemblée nationale constituante, à élaborer et adopter une constitution qui tienne compte de l’emsemble des points de vue du peuple tunisien et adhère aux droits et normes internationales. 

Publié aujourd’hui, le rapport intitulé Renforcer l’Etat de droit et garantir les droits de l’Homme dans la Constitution – Un rapport sur le processus de réforme constitutionnelle en Tunisie.

Il analyse le processus de réforme constitutionnelle en Tunisie et propose des recommandations pour des réformes juridiques et institutionnelles visant à assurer une Constitution qui reflète le droit et les normes internationales.

Contact

Said Benarbia, Conseiller juridique à la CIJ pour le programme sur le Moyen Orient et l’Afrique du nord, m: 216 21 765 152, e-mail: said.benarbia(a)icj.org

Tunisie-Rapport Constitution-publications-2013-FRA  (Rapport complet en PDF)

Credit photo: © Copyright Remi OCHLIK/IP3

Déclaration de la CIJ relative à l’accès à la justice et au droit à un recours au sein des systèmes internationaux de droits de l’Homme

Déclaration de la CIJ relative à l’accès à la justice et au droit à un recours au sein des systèmes internationaux de droits de l’Homme

Le 17ème Congrès mondial de la CIJ s’est conclus aujourd’hui avec l’adoption d’une déclaration historique sur l’accès à la justice et le droit à un recours au sein des systèmes internationaux des droits de l’Homme.

Lors de son discours final à l’occasion de la cérémonie de clôture du Congrès, Sir Nigel Rodley, le nouveau président de la CIJ (sur la droite de la photo ci-dessus – accompagné de Pedro Nikken, président sortant de la CIJ) a dit:

“La CIJ a toujours été leader mondial des organisations d’avocats travaillant pour l’État de droit et les droits de l’Homme.

A l’âge respectable de 60 ans, la CIJ est à la hauteur de son prestige et de son autorité.

Menée par l’un des avocats les plus expérimentés au niveau mondial dans le domaine des droits humains, l’Uruguayen Wilder Tayler, la CIJ dispose maintenant à Genève, ville des droits de l’Homme, d’un secétariat renforcé, et  de plusieurs bureaux actifs dans de nombreux pays et régions clés du monde entier.

Ainsi, la CIJ est bien armée pour apporter une contribution encore plus significative à la résolution des graves attaques contre l’indépendance des juges, avocats et procureurs.

Il n’y a pas de justice si le peuple n’y a pas accès. Le congrès de la CIJ, avec l’appuis de la vaste expertise des commissaires de la CIJ, des représentants des sections nationales ainsi que des invités, a adopté une déclaration historique. Celle-ci porte sur l’accès à la justice et au droit de recours dans les systèmes internationaux de droits de l’Homme.

L’accent a été mis sur la capacité des systèmes internationaux et régionaux de droits de l’Homme à mieux répondre aux besoins de ceux qui ne peuvent pas garantir la justice sur le plan domestique.

Il y avait une urgence toute particulière à garder à l’esprit les tentatives des gouvernements d’affaiblir la capacité des systèmes à leur demander de rendre des comptes.”

Nigel Rodley parle de la déclaration finale de la CIJ (vidéo en anglais):

ICJ 17th World Congress-Declaration-2012-FR (texte complet de la déclaration en pdf)

Crédit photo: David Rouge

 

 

 

 

 

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